CARMEN
(extraits pour choeur et soprano solo)
Georges Bizet
Direction
Blaise Héritier
Arrangements
Olivier Chabloz
Soliste
Sophie Graf, soprano
PARTENAIRE PRINCIPAL
Opéra-comique en quatre actes de Georges Bizet, d’après la nouvelle de Prosper Mérimée, Carmen fut créé le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique, à Paris, et souleva la fureur d’une partie de la critique et du public, mais suscita également de nombreux témoignages d’admiration.
Trois mois plus tard, Bizet mourait brutalement, sans connaître le triomphe que remporta Carmen à Vienne, quatre mois après sa mort. Puis ce fut Bruxelles, Londres, New York. Enfin, Carmen fut repris à Paris en 1883 où il connut un vif succès.
L’action se situe à Séville, dans les années 1820 : Carmen, jeune Gitane célibataire, est ouvrière dans une manufacture de tabac. L’usine est gardée par l’armée pour dissuader les jeunes gens que le gynécée fait rappliquer tous les soirs, à l’heure de la cloche.
Carmen est une «force qui va», un «oiseau rebelle» que nul ne saurait mettre en cage de force. Elle est libre et ne doit d’allégeance à aucun seigneur, le destin mis à part.
Elle séduit Don José, brigadier. Mais quand celui-ci, le plaisir consommé, prétend rejoindre sa garnison, Carmen s’éprend d’Escamillo, célèbre torero. Don José veut regagner ses faveurs, mais il est trop tard : Carmen est une amoureuse tragique, préférant la mort à la soumission.
Elle veut rejoindre Escamillo, bravant Don José qui la retient : «Eh bien, frappe-moi donc ou laisse-moi passer». Et Don José, fou de douleur, la poignarde et s’écroule sur le corps adoré.
GEORGES BIZET
Né à Paris le 25 octobre 1838, fils d’un professeur de chant et d’une pianiste, il eut pour premiers maîtres ses parents.
A dix ans, il entre au Conservatoire de Paris où il étudie le piano, l’orgue, l’harmonie et la composition, et obtient de nombreux premiers prix.
Dès l’âge de douze ans, il commence à se faire entendre comme pianiste, ce qui lui vaut l’admiration de Liszt et de Berlioz.
En 1855, il compose sa «Symphonie en ut majeur» qui ne sera créée qu’en 1935 et, en 1857, une opérette «Le docteur miracle» donnée aux Bouffes-Parisiennes.
En 1857, il remporte le premier «Grand Prix de Rome» et part pour la Villa Médicis où il séjournera trois ans. Dès son retour d’Italie, Bizet ne quittera plus Paris.
A l’exception de «La jolie fille de Perth» (1867), ses oeuvres ne connurent d’abord qu’indifférence et hostilité chez la plupart des spectateurs et des critiques.
Après la guerre de 1870, Bizet fut nommé chef des Choeurs de l’Opéra mais préfère, un an plus tard, le poste de chef de chant à l’Opéra-Comique. Carmen y fut créé en mars 1875.
Bizet mourut subitement en 1875, peu après que le rideau se soit baissé sur la 33ème représentation de cet opéra.
La popularité de l’«Arlésienne» (musique de scène pour la pièce de Daudet), des «Pêcheurs de perles» (1862-1863), et surtout de «Carmen», l’un des opéras les plus joués au monde, fait de Bizet l’un des plus célèbres musiciens français : une pensée élégante et forte, un vocabulaire précis, une harmonie savoureuse, un grand pouvoir de suggestion, tels sont les traits essentiels de ce compositeur.
Bizet qui, en-dehors de son voyage à Rome ne quitta jamais Paris, sut évoquer à merveille l’atmosphère des différents pays où se déroulent ses oeuvres lyriques. Il composait ses partitions comme un peintre ses toiles, créant et dosant savamment des couleurs personnelles.
OLIVIER CHABLOZ
Né à Lausanne, Olivier Chabloz connaît de l’intérieur le milieu des fanfares, harmonies et autres ensembles de cuivres. Il fait ses premières armes à la Fanfare des Collèges Lausannois, à celle de Crissier, ou encore auprès du célèbre Ensemble Romand d’Instruments de Cuivres.
Après des études au Conservatoire de Lausanne dans les classes de trompette, de chant et de direction, il poursuit sa formation en orchestration auprès de Jean Balissat. Olivier Chabloz dirige au fil des années diverses formations instrumentales et chorales à Morges, Montreux, La Chaux-de-Fonds, Vufflens-le-Château, Martigny, ou encore l’Ensemble de Cuivres Mélodia. Il chante aujourd’hui régulièrement au sein de l’Ensemble Vocal de Lausanne de Michel Corboz.
Née en 1972, elle a tout d’abord étudié la harpe au Conservatoire de Genève, tout en poursuivant ses études de droit dans la même ville.
Après l’obtention de son diplôme et de sa licence, Sophie Graf étudie deux ans durant dans le cours Postgraduate de la Guildhall School of Music and Drama à Londres, financée par les Fondations Migros Ernst Goehner et Pro Arte. Elle étudie aussi à la Royal Scottish Academy of Music and Drama de Glasgow, où elle obtient un Master d’Opéra avec distinction, financé par les Fondations Migros Ernst Goehner, Leenards, Tillet Trust, Chevrontexaco ainsi que par la ville de Genève.
Elle gagne le Prix Jaccard-Villard en Suisse, le Prix David Kelly à la Compétition Internationale Mozart au Royaume Uni, le prix d’interprétation de l’Opéra français lors du concours des Saints-Anges à Paris, le Prix Margaret Dick en Ecosse, et « l’Excellence Award » de la Chevron Texaco. Elle obttient un prix de finaliste lors du Concours International de Verviers en Belgique.
Elle interprète les rôles de Sophie (Werther) à Tours, Manon à Glasgow, Naïade dans Ariadne auf Naxos à Nice, le rôle féminin dans la composition de Thierry Besançon Le Landwehrland, à Fribourg. Elle chante à Paris le Stabat Mater de Pergolese et Laudate Pueri de Vivaldi avec Jean-Claude Malgoire, participe à un concert avec Thomas Allen à St. John Smith Square, à une tournée de concerts avec l’Orchestre de Pau (Messe en ut et Laudate Dominum de Mozart) sous la direction de Fayçal Karoui. Elle a chanté également dans le cadre du Festival Offenbach de St.-Saphorin ainsi que dans les festivals suivants : Emperi, Evian et La Roque d’Antheron.
En 2004, elle chante Candide de Bernstein avec EVOCA et l’ensemble de cuivres jurassien. La même année, elle interprète également Gilda dans Rigoletto à Dijon, ainsi que Barbarina (Le nozze di Figaro) à Massy. L’année suivante, à l’Opéra de Lausanne, elle chante le rôle-titre de Rita de Donizetti et Pauline dans La vie parisienne. En décembre 2005, elle enchaîne sur une création de Thierry Besançon et le Requiem de Mozart en Suisse romande. En avril 2006, Sophie Graf chante le rôle de Leila des Pêcheurs de perles de Bizet, en Hollande.
ENSEMBLE EVOCA
Fondé en 2002 sous le nom d’Ensemble vocal jurassien, il compte environ une centaine de membres. Il est composé de chanteuses et chanteurs provenant de tout l’Arc jurassien, de Genève à Bâle. Il a la particularité de répéter dans deux endroits différents de Suisse romande et de se regrouper pour les concerts. Etant donné que nombre de ses membres font partie de divers autres choeurs, l’Ensemble fonctionne par projet et dans des périodes concentrées de l’année.Il est dirigé par Blaise Héritier, qui en est par ailleurs son chef fondateur.
Dès 2005, il prend le nom d’Ensemble EVOCA. Recherchant et privilégiant la qualité et le plaisir, il est ouvert aux mélanges des genres et, naturellement, à la découverte des grandes oeuvres du répertoire classique et contemporain. Il a notamment chanté en 2002 Carmina Burana de Carl Orff avec l’Ensemble de Cuivres Jurassien, et a obtenu un immense succès lors des diverses représentations données, entre autres dans le cadre d’Expo 02 sur les Arteplages de Neuchâtel et d’Yverdon.
Toujours en compagnie de l’Ensemble de Cuivres Jurassien, il a créé en 2003 une version de concert de Porgy & Bess de Georges Gershwin. Les solistes américains Yolanda William et Mychael Rambo avaient fait le déplacement de Minneapolis pour participer à une tournée de concerts à grand succès dans toute la Suisse romande. Celle-ci s’est achevée en apothéose au Paléo Festival de Nyon.
En 2004, L’Ensemble est sorti une nouvelle fois des sentiers battus en créant une version de concert de Candide de Léonard Bernstein, donnée d’abord dans le Jura, puis dans le reste de la Suisse romande.
L’Ensemble a chanté avec des solistes de renom tels que Sophie Graf, Yolanda William, Thierry Dagon, Jason S. Bridges, Michel Brodard et Mychael Rambo. Il collabore souvent avec l’Ensemble de Cuivres Jurassien dans des arrangements d’Olivier Chabloz.
L’année 2006 a vu naître le spectacle West Side Story de Léonard Bernstein. Tous les chants, a priori pour solistes, ont été arrangés pour choeur uniquement. Les trois premiers concerts ont été présentés à Delémont et donnés dans un grand garage de la place, avec une mise en espace du choeur de Marie-Jeanne Liengme. Ils ont été suivis de deux autres concerts dans le canton de Vaud, l’un à Moudon et l’autre à Cully.